Les syndicalistes de l'islamophobie
Les syndicalistes de l’islamophobie sont en guerre contre l’islamisme. Leur activité dirigée contre une minorité jugée trop visible et trop bruyante, tourne à plein rendement et rapporte gros à certains.
Le ressentiment consensuel qu’ils expriment est mu et motivé par divers soubassements idéologiques, historiques, sociaux voire même économiques, mais qui se rejoignent au niveau d’une politique transversale de stigmatisation et de diabolisation.
Le seul élément à la fois fédérateur et profondément clivant entre ses individus d'obédiences et inspirations aussi diverses que variées, demeure cette peur d’une menace potentielle quotidienne, source essentielle de ce climat délétère d’hystérie et de paranoïa collectives.
Les syndicalistes de l’islamophobie semblent suivre un plan de carrière et cultivent une apparente, trompeuse et hypocrite bienveillance, un pseudo attachement aux valeurs universelles dans le but inavoué de stigmatiser ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis.
Ils militent, dénoncent, décrédibilisent, en usant de tous les supports de communication mis à leur disposition, avec un vernis de défense de la laïcité et des grands principes républicains.
Ils abusent toutefois du forcing médiatique et psychologique de masse qui est malheureusement perçu comme une agression par ceux qu’ils stigmatisent systématiquement.
Il suffit de gratter ce vernis, d’analyser leurs propos et actions pour s’apercevoir que ces derniers ne suivent pas, en plus d’être en totale contradictions avec les grands principes qu’ils prétendent défendre.
Il suffit de les entendre parler ou de lire entre leurs premières lignes pour découvrir presque instantanément qu’ils ne sont pas ce qu’ils prétendent être et qu’ils ont une sorte d’ « habitus », une manière d’être, de parler qui nous dit ce qu’ils sont réellement.
Ce hiatus entre les idées qu’ils martèlent incessamment, supposément anti-islamistes, et leurs actions concrètement anti-musulmanes devient chaque jour de plus en plus flagrant.
Ils bénéficient de l’effet de contraste avec les figures épouvantails de l’extrême-droite. en donnant un faux air plus posé et raisonnable. Ils ont l’apparence de merles blancs ou de sauveurs, miraculeusement trouvés pour défendre vaillamment les victimes de l’hydre islamiste.
Ce qui est remarquable avec les syndicalistes de l’islamophobie, c’est cette espèce de décrispation et de sans-gêne sur l’utilisation hautement stigmatisantes de locutions et d’expressions.
L’argumentation cède la place à des écrans de fumée pour influencer un auditoire encore plus paranoïaque. On a droit à une liste de généralités floues telles que « islamiste », « islam politique», « étendard politique », « package idéologique », « taqiya » habituellement réservées à leurs cibles favorites, ainsi qu’à des perles comme « voile chariatique », « musulman sociologique » ou « terrorisme d’ambiance », mais également à un florilège d’insultes infâmantes telles que « islamo-gauchiste », ou « islamo-collabo » à l'encontre de ceux ou celles qui se hasarderaient à prendre la défense de leurs têtes de turc.
On finit par comprendre que lorsqu'on dénonce les attaques systématiques et ciblées contre les musulmans, les agresseurs se sentent attaqués à leur tour personnellement, redoublant de perfidie et de fourberie.
Il ne faudrait pas oublier d’évoquer la responsabilité historique et morale des médias qui offrent des plateformes de propagande au discours des syndicalistes de l’islamophobie, mais également celles des simples citoyens eux-mêmes qui se laissent entraîner dans une logique suiviste et relaient les propos scandaleux de ces pyromanes, allègrement et de manière tout à fait irresponsable.

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