L'Histoire réécrite à la sauce Allouche

Parcourons la dernière blague de notre "historigologue" favori : j'ai nommé Nader Allouche (ou Peter Pan pour les intimes)

Aujourd'hui, l'auto-proclamé historien Nader Allouche, essaye de nous expliquer  avec toute la conviction possible, dans un article publié dans le magazine Valeurs Actuelles, que le sultan ottoman Abdulhamid II était, dès la fin du XIXe siècle, favorable à la création d'un État juif.

Déjà le titre de l'article est à lui seul une blague. Abdulhamid II n'a jamais été favorable à l'établissement d'un Etat juif en Palestine, déclarant dans une lettre adressée à Hertzl (qui lui avait proposé 20 millions £) que lui vivant ne pouvait abandonner ne serait-ce qu'un pouce de la Palestine

C'est très rabaissant de considérer le fondateur du sionisme comme étant le simple "héraut" de ce mouvement, et dans ce cas l'ignorance est aussi bien terminologique qu'historique. D'ailleurs, Theodore Hertzl, citoyen hongrois et par conséquent sujet de l'empereur François-Joseph Ier (le mari de Sissi l'impératrice, pas le pharaon actuel), ne pouvait pas se considérer comme sujet du Sultan Abdulhamid II. Il utilisait simplement l'une des marques de respect et des formules de politesse dûes aux chefs d'Etats et hautes personnalités.

Les musulmans constituaient au moins les deux tiers de la population de l'empire ottoman, et le recensement de 1885 ne s'est pas basé sur des critères religieux ou ethniques, sauf pour de rares régions où les grecs orthodoxes, les juifs et les arméniens ont été portés sur des registres spéciaux.

Encore une fois, Abdulhamid II était farouchement opposé à ce que les juifs d'Europe puisse s'établir en Palestine, et n'a jamais exprimé un quelconque moratoire à ce propos.

Le rétropédalage dans la semoule, c'est pas mieux...